Je sens que je deviens fou.
Cette phrase m’épouvante à écrire. Mais il faut bien que je m’habitue à l’épouvante, puisque je viens de prendre le parti, — le seul qui me reste, — de lutter corps à corps avec elle.
Je sens que je deviens fou !...
Voilà plus de deux ans que j’hésite à formuler cet aveu irréparable. Mais, aujourd’hui, il n’y a plus à reculer, il n’y a plus à douter, les symptômes s’aggravent ; mon seul, mon faible espoir est dans la lutte.