Le roman de Raphaël Jerusalmy commence là où calent
les livres d'histoire. François Villon, premier poète des
temps modernes et brigand notoire, croupit dans les
geôles de Louis XI en attendant son exécution. Quand
il reçoit la visite d'un émissaire du roi, il est loin d'en
espérer plus qu'un dernier repas. Rebelle, méfiant, il
passe pourtant un marché avec l'évêque de Paris et
accepte une mission secrète qui consiste d'abord à convaincre
un libraire et imprimeur de Mayence de venir
s'installer à Paris pour mieux combattre la censure et
faciliter la circulation des idées progressistes réprouvées
par Rome. Un premier pas sur un chemin escarpé qui
mènera notre poète, flanqué de son fidèle acolyte coquillard
maître Colin, jusqu'aux entrailles les plus fantasmatiques
de la Jérusalem d'en bas, dans un vaste jeu
d'alliances, de complots et de contre-complots qui met
en marche les forces de l'esprit contre la toute-puissance
des dogmes et des armes, pour faire triompher l'humanisme
et la liberté.
Palpitant comme un roman d'aventures, vif et malicieux
comme une farce faite à l'histoire des idées, regorgeant
de trouvailles et de rebondissements, La Confrérie
des chasseurs de livres cumule le charme et l'énergie de
Fanfan la Tulipe, l'engagement et la dérision de Don
Quichotte et le sens du suspense d'un Umberto Eco.