Métaphysique du paradoxe
Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? (Leibniz) La vie, c'est la mort ! (Claude Bernard). Un seul Dieu en trois personnes ! Nul n'est censé ignorer la loi, mais personne ne saurait la connaître. C'est vrai ou c'est réel ? C'est subjectif ou objectif ? Peut-on connaître ce à quoi on ne croit pas ?
Les paradoxes, irréductibles contradictions, sont partout ; dès que l'on naît pour mourir et sitôt que l'on essaie de comprendre l'univers, l'homme, la société ou Dieu. Cette paradoxalité des choses, et de la logique pourtant censée aider à les penser, est tout à la fois la seule façon de connaître (notamment les paradoxes scientifiques ou cognitifs) et la limite indépassable de tout savoir rationnel.
C'est pourquoi cette Métaphysique du paradoxe entend proposer une modalité paradoxale du connaître. Distinguant de la raison, l'intelligence qui la dépasse, un tel mode du connaître apparaît au revers de la connaissance analogique, s'illustre dans la dialectique platonicienne et, débordant tout conceptualisme, s'affronte au paradoxe d'une non-contradiction absolue.
Le tome 1 présente quelques paradoxes caractéristiques du monde, de l'homme, de Dieu, de la société, ainsi que les limites du savoir ; le tome 2, confrontant le paradoxe à la raison et à l'intelligence, montre qu'à la paradoxalité de ce qui est à connaître correspond une modalité paradoxale de la connaissance.