La béatitude éternelle est la fin de l'homme : il a été créé pour elle (tome 1). Il progresse vers elle par ses actes bons et méritoires, s'en éloigne par ses actes mauvais (tome 2). Le chapitre 3 est le complément logique et indispensable des précédents : il ne peut en être isolé. Comment l'homme juge-t-il ses actes comme à faire ou à omettre ? Comment les discerne-t-il comme bons ou mauvais ? Méritoires ou non ? C'est le traité de la conscience, « sanctuaire où l'homme est seul avec Dieu et où Sa voix se fait entendre » (Vatican II, GS 16), lieu intime de la personne qui discerne le bien et le mal, en une exigence radicale d'ouverture et de disponibilité à la vérité : « La liberté existe seulement dans la vérité » (Jean-Paul II). « Porte qui ouvre à toute la théologie morale » (saint Alphonse), la conscience juge la personne.
Ce volume étudie la notion de conscience (avec son histoire et son origine chrétienne), son fonctionnement (le jugement actuel de conscience et la syndérèse), ses propriétés (Faut-il toujours suivre sa conscience ? Existe-t-il une conscience chrétienne ?), sa possibilité d'erreur (La conscience erronée oblige-t-elle ? L'homme qui suit sa conscience erronée et va contre la volonté de Dieu agit-il bien ? Avec mérite ?), de doute (la morale thomiste de la vérité face aux morales de la conscience, la controverse du probabilisme et la position de saint Alphonse), de maladie (la conscience relâchée et les scrupules), son éveil et sa formation.