Tout le monde a en tête l'épisode du chemin de Damas, où Saül, sous le coup d'une lumière aveuglante, fait la chute qui prélude à sa conversion. La scène est l'objet de plusieurs récits dans le Nouveau Testament, mais c'est à l'Epître aux Galates (1, 11-24) qu'il faut se rapporter pour entendre, sur l'événement, la parole de Paul lui-même.
Pour méditer cet épisode capital et en restituer la profondeur, trois auteurs réunissent ici leur voix : un écrivain, un exégète et un historien de l'art.
Le texte de Patrick Kéchichian, succession de fragments conçus comme autant d'exercices spirituels, redonne à la scène toute son intériorité. Stanislas Breton repère et médite les notions décisives que l'épisode inaugure : exception et unicité, prédestination, liberté et amour. Philippe Morel, étudiant un tableau peu connu de Parmesan (reproduit dans l'ouvrage, avec quatre autres peintures du même thème) nous introduit au coeur de la symbolique, religieuse et politique, de l'événement.