La corporation des correcteurs et le Livre
La corporation des correcteurs s'est constituée autour de
vertus professionnelles, militantes et syndicales. Si le
monde des travailleurs du Livre (l'« aristocratie de la
classe ouvrière ») a porté les valeurs de combat et de solidarité,
il a aussi forgé un vocabulaire. C'est pourquoi, pour évoquer
cette histoire, les auteurs ont choisi la forme de l'abécédaire.
Les mots qu'on y trouvera peuvent être ceux des métiers du
Livre (casse, marbre, plomb...), ceux du métier de correcteur
(chanter la copie, dive, majuscule elliptique...), ceux de la
vie du livre-objet (copie, droits d'auteur, manuscrit...), ceux
du syndicalisme en général (label syndical, monopole de
l'embauche...), ceux du syndicalisme propre aux correcteurs
initiés (gang des tractations avant, service syndical...), mais
aussi ceux des pseudo-modernes (e-book, geek, télétravail...).
Et, derrière les mots, se cachent bien souvent des maux (saisie
délocalisée, sarrasin...).