Alors que les avantages de la diversification internationale des portefeuilles ont été mis en évidence depuis près de trente ans, le poids du marché domestique dans la composition des portefeuilles d'actions reste inexplicablement élevé. La préférence marquée par les investisseurs pour les titres de leur marché domestique suggère que, malgré la libéralisation des échanges et le développement des techniques de communication, certaines formes résiduelles de segmentation subsisteraient entre les marchés.
Une société émettrice souhaitant diversifier internationalement son capital peut éliminer la plupart des sources de segmentation en inscrivant ses titres à la cote d'une ou de plusieurs places boursières étrangères. Dans ce contexte, cet ouvrage cherche à répondre à un certain nombre de questions. Quelles sont les conséquences exactes de la cotation à l'étranger ? Ces conséquences dépendent-elles des places de cotation ? La cotation multiple permet-elle, et sous quelles conditions, de réduire le coût du capital pour la société émettrice ? Enfin, si la cotation multiple n'a pas d'influence sur le coût du capital, constitue-t-elle une décision irrationnelle de la part de la société ?
Ce travail est particulièrement d'actualité à une période où un nombre croissant d'entreprises européennes demandent leur cotation sur un marché américain. Il apporte également un élément de réponse aux places boursières, notamment européennes, qui s'interrogent sur la pertinence d'une réglementation de la concurrence internationale.