«Ouvrez et voyez» : aujourd'hui comme
hier, les juridictions financières,
Cour des comptes et chambres régionales,
répondent à l'ancienne injonction de veiller
à la régularité et à la sincérité des comptes
publics. En refondant la Cour des comptes
en 1807, Napoléon ajoute à la mission
de juger les comptes, celle de surveiller
l'administration et de garantir l'emploi légal
des fonds publics. Depuis, la Cour des
comptes a adressé aux ministres et aux
administrateurs ses analyses et ses
évaluations de leur gestion, avec pour règle
l'indépendance et pour méthode la
collégialité. Elle s'est imposée comme
l'organe supérieur et général
de contrôle et d'expertise des finances
publiques. Ses rapports alimentent le débat
sur la réforme de l'État, l'efficacité des
politiques publiques, la réalité de la situation
financière de la France. Jean-Yves Bertucci
et Sophie Moati invitent à voir et à
comprendre ce grand corps de l'État devenu
un des «tiers de confiance» indispensables,
dans une démocratie vivante, entre autorités
publiques, administrations et citoyens.