« On expérimentait de nouvelles formes de lutte. Mais on ne partait pas de rien : nos racines venaient du vieux « guérillerisme » ibérique. On diffusait l'expérience acquise à Barcelone dans la lutte du MIL Et en France, pour la première fois depuis la guerre d'Algérie, des militants révolutionnaires entraient dans la clandestinité les armes à la main. Le temps des théories sans pratiques était fini. La guérilla devenait l'arme de la lutte quotidienne. Faction incessante du sabotage et de la subversion. Sans aucun regret, on avait coupé les ponts avec la connivence et les bienséances bourgeoises. »
Après le premier tome sur les années de formation au métier de militant encore dominées par l'insouciance ; le deuxième, marqué par la traque mortelle de la Guardia Civil du temps du MIL sous la dictature de Franco ; le dernier volume de cette trilogie de Jann Marc Rouillan revient sur le quotidien des GARI (Groupes d'action révolutionnaire internationalistes), groupe toulousain antifranquiste. Au-delà d'un récit d'aventures picaresques qui s'étendent sur tout le territoire européen, on voit se dessiner le point de non-retour vers l'engagement dans la lutte armée.