En avons-nous fini avec les effets de la crise moderniste ? Les questionnements et les propositions des philosophes et théologiens du début du XXe siècle étaient de repenser, à la lumière des découvertes les plus récentes, le christianisme dans la culture contemporaine. Certains d’entre eux (Loisy, Tyrrell, Laberthonnière…) furent lourdement sanctionnés par le Magistère romain. D’autres furent contraints au silence.
Le présent ouvrage, à la croisée de l’histoire, de la philosophie et de la théologie, se propose de revisiter les problématiques et les figures essentielles de cette période douloureuse, tout en montrant ses effets contemporains. Une première partie en rappelle le contexte, une seconde les protagonistes avant, dans deux autres sections, d’en étudier plus spécifiquement les enjeux et les prolongements possibles.
Les leçons des débats sur la crise moderniste gardent sans doute une valeur permanente, que les contributeurs de cet ouvrage, à la suite des travaux pionniers de Pierre Colin, se sont efforcés d’évaluer à partir de leurs disciplines respectives. Un tel ouvrage, fruit d’un colloque à l’Institut catholique de Paris en 2019, vient combler un manque dans l’aire francophone.