Ce livre examine les initiatives gouvernementales grecques dans le domaine de la culture, leur relation à la politique européenne ainsi que le rôle de l'argument culturel dans le cadre des efforts de la Grèce en vue de son insertion dans la famille européenne du lendemain de la Seconde guerre mondiale jusqu'à la signature du traité d'adhésion à la CEE (1944-1979).
Dès la fin de la seconde guerre mondiale, les gouvernements grecs choisissent l'Occident à travers l'affirmation de la priorité à l'ancrage européen de leur pays. A la suite de la création de la CEE, la Grèce réussit à devenir le premier pays associé à la CEE (1961). Ce processus, interrompu par la dictature (1967-1974), se conclut par la signature du traité d'adhésion en 1979. Mais à côté de motivations économique, ce choix renvoyait en réalité à des motivations beaucoup plus profondes.
Relevant de l'histoire des relations internationales et plus précisément de l'histoire de l'intégration européenne durant la période d'après-guerre, ce livre cherche à combler les lacunes historiographiques sur les relations entre la Grèce et l'Europe occidentale, en donnant une image renouvelée de cette relation au-delà de sa dimension économique. Il s'agit d'une tentative d'expliquer comment se développe une politique culturelle, comment cette politique est liée aux questions d'identité, de modernisation et d'appartenance à un certain environnement, et dans quelle mesure les initiatives dans le domaine culturel constituent le coeur de la politique européenne de la Grèce.