Sont ici rassemblés des travaux écrits au fil des années, repris et organisés en trois parties avec interférences, échos, rappels : critique des idéologies linguistiques avec ce que cela implique d'attention au langage, aux relations entre théories linguistiques et théories de la littérature puis entre politiques et enseignement des langues, où l'on dépasse les frontières de l'éducation pour investir l'ensemble de la socialité et s'interroger sur les limites de l'investigation en sciences humaines.
La première partie (chapitres 1 à 8) revient sur « la crise du français ». inséparable de représentations sur « la vie du langage » et le « génie de la langue », une idéologie linguistique toujours active avec ses permanences et ses métamorphoses, éclairant par bien des côtés le thème du devenir des Humanités.
La deuxième partie (chapitres 9 à 14) ausculte les conceptions de la littérature et de la lecture littéraire depuis 1ère structuraliste jusqu'à la tentation herméneutique confrontées à la « théorie du langage » et au concept de discours. Le débat linguistique vs esthétique est mis en rapport avec l'émergence de l'écriture de soi, dans les années 1980 comme aujourd'hui.
La troisième partie (chapitres 15 à 19) explore les « politiques du langage » avec Humboldt, Heidegger et Chomsky, les contradictions et les apories du comparatisme, les stéréotypes constitutifs des langues de bois. De la « crise du français » à la « crise du langage » et retour, un trajet intellectuel.