Aucun malheur n'est sans bonheur,
aucune perte n'est que pure perte.
Maître Eckhart
La Divine Consolation et De l'Homme noble, aussi
connus sous le titre de Benedictus Deus, sont les
derniers traités de Maître Eckhart (1260-1328),
prestigieuse figure mystique de l'Occident chrétien,
qui a subi en son temps l'opprobre d'un procès en
hérésie, parce qu'«il a voulu en savoir plus qu'il ne
convenait».
Dédié à une reine en deuil, ce discours consolateur est
l'héritier d'une tradition philosophique qui a eu ses
représentants les plus renommés parmi les stoïciens.
Cependant, Maître Eckhart a sans doute été influencé
également par Dante, son contemporain, et par le
consolamentum des «bons hommes» cathares. Toute
cette richesse est cachée dans ce noble petit livre qui
faillit disparaître à jamais, après qu'un exemplaire fut
tombé entre les mains de l'Inquisition.