Publié en 1603 à Lyon, chez Jacques Roussin, et jamais réédité depuis, le De recta nominum impositione est la dernière oeuvre d'envergure du poète, philosophe et théologien que fut Pontus de Tyard, évêque bourguignon. Le problème de l'imposition des noms se situe pour lui au coeur de la philosophie du langage et rejoint par là toute réflexion sur le rapport entre res et verbum. Dans un texte dont la forme n'est pas sans évoquer l'essai montaignien, Pontus de Tyard tire de maints domaines tant mythologiques que bibliques, historiques et scientifiques des étymologies mettant à l'épreuve, et peut-être en question, son cratylisme platonicien. Car s'affirme aussi dans le De recta nominum impositione un humanisme joyeux, capable de libre jugement.