La fabuleuse découverte des ruines de Troie
Le nom d'Heinrich Schliemann est probablement le plus célèbre de toute l'histoire de l'archéologie. Devenu de son vivant un personnage de légende, le découvreur de Troie fut également l'une des figures scientifiques les plus controversées du XIXe siècle. Cet autodidacte de génie fut-il le fondateur de l'archéologie moderne ou un aventurier à l'imagination trop fertile ? Une chose est certaine : on lui doit la résurrection d'un monde englouti - les fabuleuses civilisations d'Ilion et de Mycènes.
Avant lui, L'Iliade et L'Odyssée étaient tenues pour des romans, et Troie pour une cité mythique. Hanté depuis son enfance par le récit des exploits d'Achille et d'Hector, Schliemann mit brusquement fin, en 1864, à sa carrière de négociant millionnaire pour partir sur les traces d'Homère. Il commença ses fouilles en 1871 sur la colline d'Hissarlik, en Asie Mineure, après avoir eu l'intuition, lors d'un premier voyage effectué en 1868, qu'il s'agissait du véritable site de Troie. Strate après strate, il découvrit les anciennes colonies qui s'étaient succédé sur la butte, avant de mettre au jour les joyaux dans lesquels il crut voir le « trésor de Priam ». Le chantier qu'il ouvrit il y a plus de 130 ans n'est pas encore refermé. Les pages qu'on lira ici sont le récit vécu de ses premières recherches.