Nuremberg : un procès au bilan ambigu.
Le Tribunal militaire international qui a ouvert ses audiences à Nuremberg le 20 novembre 1945, a laissé à la postérité un héritage contrasté.
D'un côté, ses thuriféraires valorisent la nécessité de condamner solennellement le régime hitlérien. Ils assurent que cette obligation morale oblitère les défauts inhérents à une justice expéditive prodiguée par le vainqueur au vaincu.
D'un autre côté, les esprits critiques qui restent à ce jour très minoritaires. Ils ne se satisfont pas des discours sur l'impératif éthique de Nuremberg, mais ils considèrent que les manquements au droit des gens, aux lois et conventions internationales, aux principes généraux du droit et à la pratique judiciaire européenne traditionnelle, non seulement ôtent toute valeur à ces jugements, mais font retomber les triomphateurs anglo-saxons dans les errements qu'il savaient l'ambition de sanctionner.
Dans cet ouvrage, l'historien américain Mark Weber apporte un regard critique sur Nuremberg et propose une moisson de faits passés habituellement sous silence qui enrichira la réflexion des lecteurs sur la valeur de cetribunal d'exception.