5 700 000 couronnes. 600 000 euros. Voilà le montant de la facture dont le narrateur devra s’acquitter. Pour quoi ? Pour tout : sa vie, ses expériences, ses sensations, ses rêves, son bonheur. « Pensez-vous que tout cela est gratuit ? s’étonne l’une de ses interlocutrices. La vie a un coût ». Jonas Karlsson dresse le portrait d’un homme heureux dans sa modestie à qui l’on veut faire payer son bonheur au prix fort. Confronté à l’absurdité d’une société qui ne jure que par l’argent et croit pouvoir tout calculer, voyant son confortable train de vie injustement bousculé, le narrateur devra, paradoxalement, s’échiner à prouver qu’il n’est peut-être pas si heureux... Peinture incisive mais juste du monde d’aujourd’hui, aussi inquiétante que revigorante, La Facture conjugue idée ingénieuse et réalisation réussie.