Publié en 1875, "La Faute de l'abbé Mouret" constitue le cinquième volume du cycle des "Rougon-Macquart". Serge Mouret, transformé par le séminaire en cadavre vivant, est envoyé comme prêtre au village des Artauds, situé près de Plassans. Son mysticisme est en réalité l'expression d'une sensualité qui s'ignore et il voue une dévotion très ambiguë à la Vierge. Il tombe malade. Son oncle, le docteur Pascal, le transporte dans une vaste propriété abandonnée habitée par l'athée Jeanbernat et sa nièce Albine. Soignée par celle-ci, Serge renaît à la vie en découvrant l'amour et la luxuriance du parc de la maison. Le récit se développe alors hors du temps et loin des hommes. Mais le frère Archangias, gendarme d'un dieu de colère et de jalousie, entre dans ce paradis et entraîne Serge. Abandonnée, Albine mourra avec l'enfant qu'elle attend. Le roman met en scène le grand combat entre la religion et la vie, entre l'Église et la nature. Pour Zola, la faute de l'abbé Mouret n'est pas d'avoir cédé à l'amour, mais de l'avoir rejeté.