L'union syndicale des travailleurs algériens (USTA) a été fondée à Alger en février 1956. Deux mois plus tard, toute la direction était arrêtée et internée au camp de Saint-Leu. L'USTA créera une Fédération en France où elle trouve des alliés auprès des syndicats enseignants et de la gauche socialiste et révolutionnaire.
L'USTA connaîtra une répression sévère après le vote des pouvoirs spéciaux. Mais elle parvient à se reconstruire et à publier La Voix du Travailleur Algérien.
Le 1er mai 1957, l'USTA organise des réunions, meetings et rassemblements massifs dans toutes les villes où l'émigration algérienne est implantée. En juin 1957, à un moment où la guerre s'intensifie en Algérie, l'USTA tient son 1er Congrès, où elle s'affirme comme un syndicat unitaire, démocratique et indépendant de tout Etat et de tout parti. Elle se réclame de l'internationalisme prolétarien et solidaire de tous les combats de la classe ouvrière française. L'USTA est le cas unique d'un syndicat démocratique créé pendant une guerre d'indépendance au sein même du pays colonisateur.