Les travaux du Synode sur la famille mettent la place des femmes dans l'Église au coeur de l'actualité. Que signifie être femme ? Qu'entend-on par qualités maternelles ? Ne sont-ce pas celles dont Dieu fait constamment preuve pour son peuple alors que toutes les représentations mentales, artistiques, etc., nous le représentent sous des traits masculins ? C'est dire que le masculin et le féminin ne sont pas des critères si aisés à cerner, et une relecture des apports bibliques et patristiques peut alimenter l'investigation.
Mais la question de la relation demeure, de même que celle du rôle de chacun.
Les sciences sociales, notamment par le développement de l'éthique du care, montrent qu'il est possible de concevoir une complémentarité sans subordination et que les femmes peuvent développer une affinité particulière pour le soin et le souci de l'autre, sans devoir cantonner leur univers d'expression à la seule sphère privée.
Sans revendications revanchardes, il est temps désormais de sortir de millénaires d'androcentrisme et de rendre à la moitié du peuple de Dieu d'autres égards que ceux hypertrophiés d'une assimilation à la Vierge Marie, et d'autres regards que ceux portés à un « sexe faible » qui induirait en tentation.