Théologien majeur du siècle dernier, Romano Guardini a exercé une profonde influence sur Benoît XVI mais aussi sur le pape François.
Avec La fin des temps modernes, plusieurs fois cité dans l'encyclique Laudato si, il aborde la manière dont l'homme, de l'Antiquité à l'époque moderne en passant par le Moyen Âge, s'est construit dans son rapport au divin et à la technique. La confiance dans le progrès et la science a engendré un pessimisme culturel profond. Guardini renvoie l'homme à ses limites et invite à passer du temps de Descartes à celui de Pascal.
La deuxième contribution à ce volume, La puissance est la suite logique du premier livre. La puissance de l'homme a pris de telles proportions que tous les problèmes en sont bouleversés : connaissance de la matière, domination de la nature, construction de nouveaux types de société ; rien ne semble désormais hors de son atteinte. Mais s'il est près de tout dominer, l'homme est-il capable de dominer sa propre puissance ?
Ainsi, dès 1950, Romano Guardini peint prophétiquement le tableau de la civilisation que la modernité exsangue doit enfin laisser advenir.