Le K2 attire les fous et les purs.Fous ceux qui montent, purs ceux qui meurent ?
Sept enquêtes de Charlie Buffet, sept manières de parler de ce que contient l'âme humaine. Seul un auteur alpiniste pouvait raconter ainsi ces destins d'exception.
On a appelé "K2" la montagne des montagnes. C'est une pyramide de 5 km de large et 3,5 de haut, une masse de gneiss, de schistes et de granit équivalente à 37 Cervin, flanquée à l'ouest d'un pyramidion blanc : l'Angélus.
Il faut imaginer son sommet non comme un lieu physique, point de rencontre de cinq arêtes montant de la Chine et du Pakistan mais comme une bulle. Un espace de non-vie aux confins de la stratosphère où l'air pèse trois fois moins qu'au niveau de la mer, où le vent frappe avec la violence du jet-stream.
Tous les alpinistes qui, plus tard, parviendront à en redescendre exprimeront à leur manière cette sensation que nulle montagne au monde, pas même l'Everest, ne procure avec cette intensité.