La fortune des Rois
Train de vie, patrimoine et investissements princiers
Attention, sujet tabou ! Aujourd'hui, 15% des États de la planète sont toujours régis par des monarques. Mais qui sait à quel point ces rois, princes, émirs et sultans sont riches ? Que le roi de Thaïlande « pèse » 21 milliards d'euros, le sultan du Brunei 14 milliards, le roi d'Arabie 13 milliards et même le souverain du microscopique Liechtenstein 3 milliards ? Que Mohammed VI du Maroc, qui pose au « roi des pauvres », ne cesse de s'enrichir grâce aux phosphates ? Ou que la reine des Pays-Bas, qui aurait perdu près de 100 millions dans le scandale Madoff, possède encore 150 millions d'euros et perçoit chaque année une liste civile de 38 millions ainsi qu'un « salaire » de 850 000 euros ?
Pour la première fois, une enquête fouillée apporte un nouvel éclairage sur la fortune des monarques : leurs revenus officiels et ceux qui le sont moins, leur patrimoine, leurs privilèges, notamment fiscaux, et leur train de vie. Ses conclusions sont édifiantes. Même s'ils s'en défendent et ne font guère assaut de transparence, les princes et leurs familles sont de mieux en mieux rémunérés, sans être évalués sur leurs prestations. Biens mobiliers, propriétés foncières, rente pétrolière, portefeuille boursier et participations bancaires : leur fortune prospère de jour en jour. Si tous ne versent pas dans l'affairisme, tous aiment l'argent : sport, communication, culture ou aide au développement, tout leur rapporte. Luxe et privilèges finissent par tourner à l'obsession au point de brouiller leur image et de menacer leur position. Est-il encore temps de redresser la barre ou la monarchie s'est-elle définitivement dissoute dans le grand capital ?