À quel moment la création musicale française a-t-elle attiré ceux qui, jusque-là, ne juraient que par la pop anglo-saxonne ? Quand est-ce que les paroles des chansons françaises se sont affranchies de leur texte pour laisser planer la mélodie ou surgir la puissance du rythme ? Et à partir de quand l'inventivité des orchestrations a-t-elle créé ces écrins à la sophistication inouïe ?
Dans Les Inrockuptibles - entre autres -, Christophe Conte a usé beaucoup d'encre pour ses portraits, articles et reportages sur presque toutes les gloires, petites ou grandes, de la chanson et de la pop tricolores. Charles Berberian, lui, a presque toujours dessiné et peint musiciens et chanteurs, parfois lors de concerts, où défilent presque tous les jeunes (et moins jeunes) fleurons de la pop made in France.
« On est nombreux à avoir changé d'avis grâce à Gainsbourg »
Un jour, autour d'un café qui dura environ cinq heures, ils décidèrent de rassembler les dessins de l'un et les textes de l'autre, afin de composer une sorte d'anthologie subjective et illustrée d'une certaine idée de la « Française pop ».
Plus d'une centaine d'artistes illustres (et moins illustres) référencés par ordre alphabétique, presque autant de dessins au trait unique et aux déclinaisons pourtant multiples (du lavis à la BD) apparaissent dans cet ouvrage exceptionnel et passionnant.