Le sixième volume d'À la recherche du temps perdu, paru en 1925, pose d'étranges problèmes éditoriaux, son titre et son contenu offrant des choix opposés. C'est la version longue qui est proposée ici, conduisant au Temps retrouvé. Du départ à la mort d'Albertine s'accomplit un travail de deuil, puis se développe ce que Proust appelle un essai sur l'oubli. Quel sens donner à ce volume, qu'il restructurait au moment de sa mort ? Un large relevé de variantes, partant du « manuscrit au net » en remontant dans les cahiers antérieurs, révèle un artisan réfléchi de la phrase. L'abondante annotation explicative reconstitue l'archéologie d'un roman en résonance avec tout le patrimoine européen.