Des pancartes dénonçant des personnalités juives comme responsables de la situation sanitaire ou comparant le pass à l'étoile jaune, c'était en France à l'été 2021.
L'antisémitisme ne cesse d'interpeller la société française, et particulièrement la gauche. Elle fut souvent proche des Juifs depuis la Révolution française. L'Affaire Dreyfus, puis la Résistance, confirmèrent ce rapprochement, même si, à chacun de ces moments, des réticences à combattre l'anti-sémitisme se firent jour à gauche.
Nombre de jeunes Juifs furent des acteurs de mai 68 et la gauche, toutes tendances confondues, se montrait alors intransigeante à l'égard d'un antisémitisme relativement cantonné à l'extrême droite. Le début du XXIe siècle marqua un tournant, avec une recrudescence d'actes antisémites suivis des assassinats d'Ilan Halimi, des enfants de l'école juive de Toulouse, de l'hyper cacher... Une partie de la gauche ne voulut pas réagir à cet antisémitisme, issu eux-mêmes victimes de racisme alors que les de la gauche radicale se mélangeaient à la question antisionisme.
Le présent ouvrage se propose de tenter de comprendre les raisons de ce divorce avec des Juifs légitimement inquiets du renouveau antisémite. Pour ce faire, il revient sur l'histoire des populations juives, marquée par l'antisémitisme. Une histoire qui montre la force de ce qui relie entre eux les Juifs du monde entier. L'ouvrage analyse la réalité de l'antisémitisme dans la France de ce début du XXIe siècle.
Analyser l'antisémitisme actuel, c'est aussi se poser la question d'Israël. Au-delà de la dramatique actualité israélo-palestinienne, il importe de revisiter l'histoire du projet sioniste et de sa mise en oeuvre.