«La gauche peut mourir», a lancé Manuel Valls devant
les dirigeants du PS dès sa nomination au poste de
Premier ministre. Mais à qui la faute ? La gauche de
transformation sociale est effectivement en danger.
Mais ceux qui veulent l'éliminer ne viennent pas du
camp d'en face, et ils ont été portés au pouvoir par
le peuple de gauche. Dès son élection, François Hollande
a délibérément tourné le dos à ses modestes
engagements de campagne. Sa politique de l'offre prend
systématiquement le contre-pied des idéaux égalitaires
de la gauche. Elle est socialement injuste car elle multiplie
les cadeaux fiscaux aux entreprises et impose l'austérité
au peuple. Elle est économiquement absurde et
vouée à l'échec, tant elle reprend les principes des politiques
qui ont mené la zone euro vers la déflation. Cet
ouvrage en réfute un par un les arguments, et montre
qu'il existe une alternative progressiste. Il cerne les
caractéristiques idéologiques du hollando-vallsisme,
économiquement néolibéral et culturellement conservateur.
Il émet trois hypothèses quant à l'avenir d'une
gauche qui, pour le bien commun, ne doit pas mourir.