- Vous n'avez pas remarqué un homme dans la forêt ? Je gardai le silence et involontairement détournai les yeux.
- Voyons, répondez-moi quelque chose... Il me semble encore rêver. Il n'est pas possible que cela soit réel...
- Mais, en somme, ce n'était presque qu'un rêve, dis-je. La gelée affaiblit tellement les impressions...
« Rien n'explique le dédain où l'on tient Vladimir Korolenko en France. Cet homme qui fit figure de Zola russe, et de mentor pour Maxime Gorki, cet écrivain dont furent vite reconnues l'immense humanité et la totale simplicité (...) ne peut guère rester ignoré. Son oeuvre en jachère doit rejoindre les lecteurs, qui sauront déguster La Gelée, comme Le Musicien aveugle ou Le Rêve de Makar, ainsi que ses souvenirs qui seront traduits un jour (...). Gorki l'appelle la " conscience de la Russie " après la mort de Tolstoï, quand il est " l'âme de la littérature russe " pour Rosa Luxembourg. »
Éric Dussert