Dans La Germanie, Tacite alterne les
sentiments de répulsion et
d'admiration à l'égard des Germains.
Tantôt les décrivant comme des
êtres repoussants, tantôt les
idéalisant, il mêle leurs deux
visages pour nous présenter
des Germains qui, certes, vivent de manière sauvage,
mais en incarnant une sorte d'âge d'or.
Au-delà de la fresque qu'il brosse de la Germanie
et des Germains, Tacite, par contraste, réussit
un portrait de Rome et des Romains.
Deux lectures de l'ouvrage sont donc possibles et,
aujourd'hui comme hier, dans un incessant
va-et-vient entre Soi et l'Autre, la leçon de Tacite
reste d'actualité.