Ce Printemps de mort et d’espoir, c’est le moment où, si rien n’est fini encore, les Français devinent que bientôt tout va finir. Se sachant condamnés, les Allemands — à travers le Service du Travail Obligatoire, la chasse aux maquis, les exécutions d’otages et les déportations — accentuent leur pression. Vichy n’est plus qu’un État satellite dont le chef nominal, Philippe Pétain, doit accepter l’entrée au gouvernement des plus fanatiques partisans de la Collaboration : Henriot, Darnand, Déat. Cependant que pâlit l’étoile du Maréchal (même si Paris, en avril 1944, lui réserve une ovation), celle du général de Gaulle monte et grandit.
Si rien en Histoire n’est jamais définitif, l’œuvre d’Henri Amouroux non seulement obtient les faveurs du plus grand nombre de lecteurs, mais elle est assurée de la plus longue vie car, autant que de la France, elle parle des Français, qui font bénéficier l’auteur de témoignages et de confidences.
Membre de l’Institut (Académie des sciences morales et politiques) où il a été élu en 1978, président du jury du prix Albert-Londres, Henri Amouroux, qui a notamment dirigé de 1968 à 1982 les quotidiens Sud-Ouest, France-Soir et Rhône-Alpes, est également l’auteur ‘une vingtaine d’ouvrages dont deux romans, et d’émissions de radio et de télévision.