À travers la lecture des grands écrivains grecs, Jacqueline de Romilly nous fait mieux comprendre la théorie de la grandeur de l'homme qui apparaît, pour la première fois, au Ve siècle avant J.-C. à Athènes.
Les Grecs de l'Athènes antique ne sont pas des optimistes béats. Ils sont parfaitement conscients des défaites, des malheurs, des souffrances auxquels l'humanité est exposée. Le lumineux mérite de la pensée grecque d'alors est d'avoir eu le désir passionné de se vouer à un idéal supérieur qui serait quelque chose de durable et de beau. Le sens de la grandeur humaine est un but, une conquête, un effort toujours renouvelé auquel un homme digne de ce nom doit consacrer toutes ses forces.