Les rebètika, chansons des mauvais garçons, disent la misère, la drogue, la prison, la maladie, l'exil, la mort, et l'amour bien sûr. Apparus en Grèce vers 1920, longtemps fustigés par les intellectuels et les bien-pensants de tous bords, ils ont connu un succès foudroyant après-guerre ; aujourd'hui, si l'on n'en crée plus de nouveaux, on ne cesse d'écouter les anciens. Voix des réprouvés, des marginaux, comme le tango en Argentine ou le blues aux États-Unis, le rebètiko en est venu comme eux à exprimer l'âme de tout un peuple.