La guerre a sollicité les arts très tôt dans l’histoire de l’humanité, comme en témoigne l’art rupestre du Levant et du Sahara. Au cours de l’Antiquité, la guerre fut notamment représentée sur les sculptures, les monnaies, les vases grecs, et, plus tard, la grande peinture d’histoire en Europe privilégia la représentation de faits guerriers. En Inde, la sculpture classique et la miniature monghole en ont multiplié les expressions, tandis que les brahmanes ont élaboré une théorie de la saveur esthétique de la fureur guerrière. L’architecture militaire a même donné lieu, avec Vauban, à des réflexions esthétiques. Aux xxe et xxie siècles, les films, puis les séries télévisées et les jeux vidéo, n’ont cessé de mettre en scène la guerre. Quant à la musique, elle a été mobilisée, elle aussi, au service de la guerre, par exemple à la Renaissance en Italie, et en Chine qui a développé l’opéra martial. Enfin, la littérature a glorifié la guerre dans les épopées, les chansons de geste et de nombreux romans. Le présent volume met ainsi en lumière les biais par lesquels la guerre a inspiré et influencé tous les arts, et ce jusqu’à la gastronomie.