Napoléon resta trois cents jours à l'île d'Elbe, du
3 mai 1814 au 26 février 1815. Cette période est
souvent considérée comme une pause dans le «roman»
de sa vie. Aussi le géant semble-t-il n'avoir
agi que pour réveiller les 244 km2 de son royaume
de Lilliput et sa population assoupie.
Or le séjour à l'île d'Elbe, révèle Pierre Branda, fut
loin d'être celui du repos pour Napoléon. Ses faits
et gestes étaient soumis à une surveillance et une
pression constantes de la part des vainqueurs de
1814. En réaction, Napoléon ne cessa d'échafauder
des plans et de tisser des trames, parfois hautement
romanesques, pour s'en évader. Il mena ainsi
une guerre secrète et pour finir victorieuse, puisque,
au moment décisif, ses adversaires n'y virent que
du feu.
Grâce à de nombreux documents inédits ou peu
utilisés, l'auteur démêle les fils et les intrigues, les
pièges et les chausse-trapes dont se joua le grand
stratège pour préparer le coup de tonnerre du débarquement
au golfe Juan.