«À l’échelle de l’Histoire du Monde, l’Homme est un fait divers, son existence est une chronique, sa vie est un conte ». L’Auteur, satisfait de sa trouvaille philosophique, se dit que ce serait quand même pas idiot d’en faire la démonstration dans un livre protéiforme. Il ne sait pas exactement ce que signifie « protéiforme » (il sait seulement qu’on en trouve dans les laitages ou le poisson), mais il a conscience que c’est un mot qui fait intello. L’auteur veut faire l’intello, ça tombe plutôt bien.
À travers ces dix-huit histoires, l’Auteur va nous faire partager un voyage en train, nous entretenir de moustachus et de vin, nous donner une leçon de courage, nous parler de la météo, revisiter des contes, puis se marier et avoir beaucoup d’enfants.
À la fin, content de lui, il se servira un coup de cidre en méditant sur le fait que le niveau de l’œil de l’observateur décide de la hauteur de l’horizon. Il en conclura que la prochaine fois, il essaiera d’écrire ses histoires debout plutôt que couché.
Ndla : après vérification sur une boîte de thon, il semblerait que le protéiforme n’entre pas dans la composition du poisson. En revanche, on y trouverait des traces de cheval.