De la Renaissance à la révolution de 1848, les Hongrois, écartelés entre les empereurs
autrichiens et les sultans ottomans, furent toujours attentifs à une reconnaissance
européenne et au maintien des originalités nationales.
Si les Hongrois ont parfois des griefs tenaces à l'égard des négociateurs français qui
voulurent régler au traité de Trianon les incertitudes séculaires de l'Europe centrale,
c'est peut-être parce que les spécificités de l'histoire hongroise moderne étaient
mal connues ; elles permettent pourtant de comprendre encore les attentes
contemporaines.