De l'âge d'à peu près 15 ans à sa mort, Jean Paul a tenu des carnets où il prenait des notes sur ses lectures, sur ce qu'il voyait et entendait. Il y résumait des livres entiers, y développait ses opinions sur les lectures faites, jetait par écrit des esquisses littéraires diverses qui étaient destinées, ou bien à une reprise dans ses oeuvres, ou bien à une réécriture, ou encore à une adaptation. À ces carnets sont adjoints des rubriques et des index qui permettaient à l'auteur allemand de s'y retrouver dans les quelque 40 000 pages que formait cet ensemble de notes éparses. Les noms que Jean Paul donnait à ces blocs-notes témoignent aussi de ce qu'ils représentaient pour lui : Créations, Intuitions, Pierres à bâtir, Recherches esthétiques, Pensées, Remarques, Aide-mémoire, etc. Infiniment précieux à ses yeux, ils font partie intégrante de son oeuvre et de son secret d'écrivain.
Le titre de ce florilège, La lanterne magique, réunit deux éléments fondamentaux de l'écriture jean-paulienne : la volonté de faire voir les choses différemment et celle d'étonner le lecteur, deux qualités inhérentes à toute lanterne magique.
Cette édition présente un choix de pensées, de notes, d'aphorismes, de maximes et de réflexions diverses que l'on a extraits de ces carnets.