Lors d'une soirée littéraire en Allemagne, une jeune Ougandaise lit en acholi un extrait de son histoire. Enlevée par l'Armée du Seigneur, Myriam a survécu à un cruel esclavage.
Le public cultivé s'efforce d'être à la hauteur de son récit, mais l'ennui guette : comment être ému par des mots qu'on ne comprend pas ? Quand le traducteur doit à son tour prendre la parole, c'est à ses risques et périls.
Avec une grande force dramatique et un humour certain, Ivan Vladislavić nous convie au coeur d'un face à face policé entre deux mondes. Son ironie questionne notre propension à l'empathie. Un texte subtil et bouleversant.