Repas à Paris. En province. Petits restaurants populaires. Dîners d'apparat. Sandwichs ou grands menus. Repas en Toscane, en Calabre, en Grèce, en Crète. Où il semble qu'à table, sous le signe des pois chiches, de l'huile d'olive, des souvlakis, du retsiné, c'est la terre elle-même et la mer et le ciel, la lumière et la vie qu'on absorbe. Cosmique est l'acte de manger ! Haldas dit tout cela, et bien d'autres choses encore : le wagon-restaurant (rêveur), l'avion (désopilant). Repas ratés et festins somptueux. Mais aussi l'amitié, indissociable de tout vrai repas (à l'inverse des « repas d'affaires »). Et il rappelle, en passant, que les mots saveur et savoir ont, en latin, la même origine, sapere. Quels horizons !
Bref, des repas comme manifestation, par excellence, de la condition humaine. Telle est cette légende. Où le quotidien, le burlesque et le sacré, de par la seule manière de l'auteur - sa voix - ne font qu'un.