La Libération de la Lorraine
Dès le cessez-le-feu de juin 1940, divers patriotes furent les précurseurs de la résistance. Ils étaient de diverses obédiences : cadres de l'armée active ou de réserve, communistes désorientés par le pacte germano-soviétique, gaullistes, ou même sans appartenance. Jusqu'à l'été 1944, avec leur simple volonté mais sans grands moyens, ils se regroupèrent en réseaux, récupérèrent des armes abandonnées, aidèrent les prisonniers évadés, se livrèrent à des sabotages, recueillirent pour Londres des renseignements divers.
Les Allemands, atteints par la psychose des terroristes, réagirent brutalement, souvent aux dépens de la population, afin de « nettoyer » leurs arrières avant l'arrivée des Américains.
Ces derniers débarqués à l'été 1944 piétinèrent d'abord en Normandie, puis exploitèrent jusqu'à Verdun avant de libérer Nancy le 15 septembre. Après un rude hiver de combats dans les Vosges, la libération de la Moselle fut achevée en mars 1945.
Les Américains avaient été aidés par de nouvelles unités françaises et par les résistants les guidant, les renseignant et veillant à la difficile sauvegarde des installations et des populations très éprouvées.