La seconde guerre mondiale dans le Loudunais
3 - La libération... Et après (1944-1948)
La Libération, ce n'est pas le retour à la normale. Après l'entrée du maquis de Scévolles dans Loudun, il faut encore attendre près de neuf mois la capitulation de l'Allemagne en Europe, et un an celle du Japon pour que soit mis un terme définitif aux hostilités de la Seconde Guerre mondiale. L'économie de la France est ruinée ; tous ses bras ne sont pas rentrés de la guerre. Les prisonniers, les déportés, un temps supplantés par les prisonniers allemands dans les champs et les usines, reviennent au printemps 1945 pour découvrir un pays qui n'est plus celui qu'ils avaient quitté et qui mettra des années à se relever.
Entre-temps, la justice a demandé, parfois brutalement, des comptes à celles et ceux qui se sont apparemment trop facilement accommodés de l'Occupation.
L'ouverture récente des archives permet d'éclairer d'un jour nouveau cette période dont la mémoire reposait jusque-là, pour l'essentiel, sur les récits figés de l'immédiat après-guerre. Récits des vainqueurs, bien sûr.