La ligne de démarcation, imposée en juin 1940 par les
Allemands sur près de 1 200 kilomètres, a constitué l'un
des signes les plus insupportables de l'Occupation pour
les Français, littéralement renvoyés dos à dos dans leur
propre pays. Tour à tour assouplie ou durcie, elle devint
également un élément de chantage politique envers le
régime de Vichy.
A l'aide de sources multiples, françaises et étrangères,
et d'une cartographie renouvelée, l'auteur éclaire
toutes les implications de la ligne de démarcation dans
les domaines politique, économique et social. Au fil des
pages s'enchaînent des centaines de récits mettant en
scène aussi bien les passeurs clandestins qui ont risqué
leur vie que les résistants et les Juifs traqués, ou les
gens ordinaires dont les familles séparées s'efforçaient
de survivre.