D'un fait divers à une affaire d'État.
Le 4 janvier 1798, un vieux laboureur, Nicolas Fousset, est assassiné dans sa ferme de Beauce, entre Chartres et Orléans. Des brigands - surnommés les " Chauffeurs " - l'ont torturé pour savoir où était son or. Il n'est pas le premier, mais cela tourne à l'affaire d'État. Le " petit " juge de paix du canton d'Orgères et un sous-officier de la gendarmerie de Janville vont s'unir contre cette " horde de voleurs et d'assassins " qui terrifie les campagnes.
Alors que Napoléon Bonaparte s'empare du pouvoir après son coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799) qui signe la fin de la Révolution, la bande est arrêtée par deux pelotons de hussards réquisitionnés et jugée à Chartres. Une centaine d'individus sont condamnés et vingt-et-un guillotinés en place publique : la " bande d'Orgères " vient d'entrer dans l'histoire du crime.
En se replaçant dans le contexte politique et socio-économique troublé de l'époque, l'auteur fait revivre cette France qui se cherche, entre Révolution et Empire, liberté et dictature, et démonte les rouages d'une justice encore balbutiante dont l'ultime loi est, plus que jamais, celle de la guillotine. Surtout, il corrige moult contrevérités sur cette affaire qui a fait fantasmer les historiens du dimanche, au risque d'en altérer la vraie dimension. Rendant aux protagonistes leur identité, et donc leur humanité, il revisite ce fait divers sanglant qui se lit comme un roman.