Nos sociétés contemporaines nous laissent croire que nous sommes libres ;
c'est un leurre. Nous sommes encore ferrés dans nos chaînes, y compris en
Occident. Des chaînes que nous prenons pour des ailes : nous nous croyons
en démocratie, nous pensons que le travail permet de nous émanciper et
nous imaginons que les nouvelles technologies nous facilitent la vie. Telle
est notre «novlangue» quotidienne.
Mais l'oligarchie règne, l'homme est embourbé dans la société de
consommation et le libéralisme, le contrôle sécuritaire est de plus en plus
prégnant, tandis que les progrès médicaux en matière de procréation nous
rapprochent d'une «fabrication industrielle de l'humain». Dans ce
contexte, nous devons interroger et repenser les conditions d'une véritable
libération humaine.
C'est le travail qu'a entrepris Denis Collin. Se basant sur de nombreuses
références historiques et philosophiques, il en redéfinit les concepts et nous
ouvre de nouvelles perspectives politiques, économiques, sociales et
métaphysiques. La mise en place d'«associations partielles» à tous les
niveaux de l'organisation politique, la fin du salariat au profit de la
coopération des producteurs, la réalisation de l'homme au travers de son
activité créatrice, la garantie du primat de la subjectivité face au
scientisme, font partie de ces armes destinées à rompre nos chaînes.