Dans La lumière qui s'éteint, le lecteur trouve matière à émotions
fortes : l'amour, la guerre, la mort y sont évoqués sur un fond
d'exotisme qui plaît aux amateurs de romans d'aventures.
L'imaginaire et le réel y sont habilement mêlés. Le texte a le
parfum de l'expérience vécue tout en faisant la part belle aux
espérances irréalisées et peut-être irréalisables. Et surtout, au
terme d'une existence agitée qui connaît les sommets de la gloire
et les abîmes du désespoir, la mort triomphe, qui seule peut apaiser
les souffrances du héros, Dick Heldar. Délaissant le monde indien,
Kipling situe son action en Angleterre et au Soudan et, de plus, il s'y
met en scène. L'affection particulière qu'il garda toujours pour ce
roman dit clairement qu'il y mit beaucoup de lui-même.