Cet ouvrage présente plusieurs procédés écologiques capables de limiter l'usage des insecticides qui polluent le sol et l'eau. Parmi les différentes stratégies il y a : les méthodes culturales comme la rotation des cultures, cultures dérobées et intercalaires et la date des semis qui contribuent à la lutte contre les insectes et nématodes nuisibles. La sélection classique de nouveaux cultivars est indispensable. L'usage de phéromones sexuelles, d'agrégation et les kairomones permettent de lutter contre de nombreuses espèces d'insectes. Elles sont utilisées de différentes façons : piégeage en masse, attracticide, autoconfusion, confusion sexuelle. Des diffuseurs (nano fibres, sphères ou nano gels) permettent une diffusion constante de ces substances durant la période de végétation. De nombreuses plantes transgéniques expriment des gènes de résistance aux insectes. Maïs, coton, soja, colza, pomme de terre, betterave sucrière expriment une ou plusieurs toxines de Bacillus thuringiensis. D'autres plantes transgéniques (la plupart expérimentales) expriment des inhibiteurs de protéases, des lectines, des ARNi interférant, l'avidine ou des phéromones. La lutte biologique est aussi possible grâce aux micro-organismes : virus (principalement Baculovirus), bactéries (Bacillus thuringiensis représente 95 % de tous les bioinsecticides vendus), plusieurs espèces de champignons sont de même utilisées comme biopesticides. Dans la lutte avec les organismes auxiliaires on fait appel aux coccinelles, chrysopes et trichogrammes (tous disponibles sur le marché). Les éliciteurs sont capables d'induire une résistance chez les plantes. Des plantes insecticides ou nématicides sont aussi cultivées et sont à même d'être utilisées sous forme de bioinsecticides.