De tous les péchés capitaux, la luxure est certainement celui qui fait le plus saliver Dorgeval. Vous commencez à les connaître, les perverses créatures qui naissent de sa plume ! Femmes paumées qui cherchent fortune dans les bars louches, épouses insatisfaites qui s'offrent de sordides équipées dans les ruelles des bas quartiers, boutiquières échauffées qui font volontiers joujou avec leurs vendeuses et leurs clients, partouzeuses provinciales, fausses naïves, collégiennes précoces, branleuses distinguées, exhibitionnistes sournoises qui sortent sans culotte sous leur jupe trop courte et oublient de joindre les genoux quand elles s'assoient dans les cafés, et qui encore ? J'ai gardé pour la bonne bouche les suceuses de berlingot et les branleuses de dortoir, celles qui aiment les filles, celles qui aiment les fessées bien échauffantes, les murmureuses, les minaudantes, les mouilleuses, les pisseuses, les chattes échaudées craignant l'eau tiède... Dans ce roman, la troupe est presque au complet ; mais rassurez-vous, il en reste encore pour d'autres folies.