À vingt-cinq ans, Daniele, un poète, se noie dans l'alcool pour oublier la crise existentielle qu'il traverse. Alors que sa mère, déchirée de voir son fils se faire du mal, lui propose de mettre fin à leurs jours ensemble, Daniele se résout à prendre un emploi d'agent d'entretien dans le plus grand hôpital pédiatrique européen, l'Enfant-Jésus à Rome. Très vite, le jeune homme à la sensibilité exacerbée pense abandonner, tant l'injustice et la douleur qui s'imposent à ces enfants malades dépassent l'entendement et les mots. Mais le quotidien, la camaraderie et la solidarité qui se créent avec les collègues et les patients lui montreront l'authentique visage de la vie, levant le voile épais des ténèbres qui l'empêchait de vivre.
Bouleversant de tendresse et d'humanité, La Maison des regards est le récit autobiographique d'une résurrection et rend un hommage poétique et vibrant à ceux, travailleurs ou proches, qui accompagnent les malades.
« Toc-toc ne semble pas avoir changé, il a peut- être un peu maigri ; en tout cas, son sourire et ses yeux sont intacts. Nous nous observons de loin pendant un temps indéfini. Puis il pose sa main cornue sur la fenêtre. Je lui rends son salut discrètement et essaie de marteler, syllabe après syllabe, « com-ment tu t'ap-pel-les ? », je ne peux tout de même pas continuer de lui donner ce surnom, même si je m'y suis attaché. Mais il ne comprend pas ma phrase et je finis par lui dire au revoir. Comme chaque fois, son visage s'assombrit, il se contente d'abandonner la fenêtre. »