Enseignants et chercheurs en histoire médiévale ont en France une activité considérable et reconnue au plan international. En dehors des livres et des manuels qu'ils produisent, ils donnent une part importante des fruits de leurs recherches à des ouvrages collectifs, des périodiques et des encyclopédies. Il est donc nécessaire de procéder à un regroupement de leurs articles dispersés pour permettre à un large public de prendre connaissance de leurs résultats, de leurs hypothèses, et de leurs projets.
La collection consacrée aux médiévistes français répond à cette préoccupation. Ici la personnalité du médiéviste donne au livre toute sa cohérence.
Trois grandes civilisations se partagent la Méditerranée médiévale: l'Occident latin, l'Orient byzantin, le Proche-Orient musulman.
Chacune d'elles est le plus souvent étudiée de manière exclusive des deux autres. La Méditerranée apparaît ainsi cloisonnée, partagée, compartimentée. Or, à partir du IXe siècle pour Venise, du XIe siècle pour Gênes, ces deux républiques maritimes établissent des liaisons commerciales avec les deux parties de l'Orient. Elles dilatent l'espace parcouru par les marchands occidentaux, créent des itinéraires au long cours, établissent des comptoirs accueillant leurs hommes d'affaires et un flux continu d'émigrés latins. Un véritable Commonwealth économique se crée, non sans rivalités entre les puissances occidentales. A travers le prisme génois, cet ouvrage cherche à décrire espace, itinéraires et comptoirs ouverts aux Occidentaux.