La démocratie est en réel danger de disparition si elle se satisfait
d'une adaptation aux urgences d'un présent économique des plus
sombres, démantelé par une mondialisation en crise qui menace le
destin des peuples.
Si l'on veut échapper à de nouvelles dictatures qui s'annoncent,
il est urgent d'activer la mémoire sociétale. Elle est la connaissance,
fixée en la mémoire collective, du modèle de la bonne société, qui
permet à la fois de juger et de jauger la société actuelle, avec une
intensité violente de refus. Cette mémoire sociétale est toujours
vivante. Elle perdure dans les écrits des penseurs du politique
et du sociétal, analysés en cet ouvrage : Machiavel, Rousseau,
Robespierre, Marx, Mannheim, Halbwachs.
Qu'est-ce qui se joue dans la mondialisation actuelle, dans son
occultation délibérée du passé ? La mémoire de groupe est un antidote
à la mort programmée des consciences, comme en témoignait déjà
en son temps la mémoire des déportés, ici reconvoquée.